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Prix du Calvados : |
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Course Internationale > 12 partants > 140000 EUR > 2175 m
Place |
Cheval |
Jockey |
Entraineur |
Temps |
1er |
Litya de Bosens |
M. Abrivard |
J. Hallais |
1'12"3 |
2ème |
Jasoda |
L. Baudron |
A. Lanoo |
1'12"4 |
3ème |
King Prestige |
S. Ernault |
P. Levesque
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1'12"7 |
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Au départ
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A 100 m de l'arrivée |
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A 50m du poteau |
Sur le poteau |
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Aux balances
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Extrait du Paris-Truf du 6 Février 2006 :
La belle histoire de LITYA DE BOSENS |
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Après avoir été saillie par Ingen, Loumana Flor avait coulé, avant de reprendre la compétition. Honorée par Fleuron Perrine, Litya de Bosens, elle, n'a jamais pu être pleine. Lauréates respectivement des Prix de la Marne et du Prix du Calvados, les «futures anciennes poulinières» se portent à merveille... Lauréate du Prix de l'Ile-de-France et troisième du Prix de Cornulier, Jasoda, à qui on opposait Kito du Vivier, était la grandissime favorite du «Calvados». Lors des deux courses précitées, Litya de Bosens avait subi les rigueurs de la disqualification mais, à chaque fois, elle avait laissé de gros regrets, se comportant de belle manière en retrait. Dimanche, la fille de Calife des Noues s'est montrée d'une sagesse exemplaire, étant, comme sa rivale, avantagée par le départ en descendant. Après son troisième «Cornulier» avec Jag de Bellouet, monté long, Mathieu Abrivard a enlevé une nouvelle très belle victoire, prouvant, s'il en était besoin, qu'il était un grand jockey, éclectique. En effet, il est l'un des seuls à alterner les deux styles de monte, sans que cela ne lui pose aucun problème. Avec Litya de Bosens, il n'en était pas à son coup d'essai, une certaine complicité les liant depuis longtemps. C'est avec elle qu'il avait gagné son premier semi-classique sous la selle, le 30 mai 2003, le Prix Lavater, réitérant dans le Prix Jacques Olry, un autre groupe II, six mois plus tard. |
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(Photo A.P.R.H.) |
Puis, cet hiver, il avait résisté d'un rien à Klara des Sarts dans le Prix Auguste François, sa jument se relâchant pour finir. Dans le «Calvados», la pensionnaire de Joël Hallais, chez qui Mathieu a passé quatre ans et demi, y faisant tout son apprentissage, a fait la même chose. Détachée à mi-tournant final, c'est de peu qu'elle a endigué l'attaque de Kalin d'Urga, qui allait être disqualifié après enquête sur ses allures, et le retour de l'animatrice, Jasoda. Mathieu Abrivard avoue avoir eu très peur, tout en ayant l'intelligence de ne pas se rasseoir, ni de commander sa partenaire : «Je les entendais revenir sur nous. Ils braillaient, mais moi aussi. Les petites coquilles dont elle était munie lui ont aussi permis de remettre un petit coup de reins à la sortie du tournant final. Mais, déjà en partant, je me suis fait une première frayeur. Je croyais avoir pris le laser lors du faux départ. Puis, tout au long de la «route», je lui parlais, car elle a toujours tendance à se reprendre pour faire une faute. Elle n'est pas évidente.» Cette impression était confirmée par son entraîneur, Joël Hallais, lequel signalait : «Elle a toujours eu de la classe mais, dès l'âge de 2 ans, elle était très autoritaire et l'a toujours été ensuite. Mais là, elle est bien réglée, mieux que dans le «Pontavice» qu'elle aurait pu enlever. Ses fautes dans le «Cornulier» et dans le Prix Yvonnick Bodin sont surtout liées au problème qu'elle rencontre en s'élançant en montant. Sinon, au point de vue sa condition physique, je ne l'ai jamais eue aussi bien de l'hiver. Elle jette les «pattes» de façon remarquable.» Des poulinières pour gagner Aux vestiaires, Pierre Levesque félicitait l'homme du Rib en lui adressant ce message : «Bravo Joël ! Tu as vu, il n'y a rien de telles que des poulinières pour gagner des courses...» Comme quoi, la plupart du temps, les bons chevaux ont une histoire. Celle de Litya de Bosens n'est pas banale. Joël Hallais nous l'a contée : «Elle avait bougé d'un postérieur fin 2004 et je l'avais laissée au champ. Puis, saillie par Fleuron Perrine, elle n'a jamais pu être pleine. Nous l'avons donc reprise à l'entraînement en juillet. J'avais l'impression qu'elle avait encore grandi, que son garrot était ressorti. Elle servait de sparring-partner à Memphis du Rib et à Kakisis. Et comme elle allait bien, nous sommes retournés aux courses.» Nul doute que ses adversaires de ce Prix du Calvados auraient préféré que Litya de Bosens mette bas d'un petit «S» cette saison. Reste que Jasoda n'a nullement démérité, même si elle s'est fait ajuster par Kalin d'Urga (disqualifié). Son partenaire Louis Baudron y a même cru un instant : «Nous avons été pris de vitesse dans le tournant final. J'ai pensé revenir chercher la victoire, mais la gagnante a pu vivre sur son avance.» Troisième après enquête, King Prestige a fourni sa valeur, au contraire de Kito du Vivier, fautif à plusieurs reprises. Jockey de ce dernier, Eric Raffin a précisé : «Je craignais qu'il ne répète pas son «boulot» de lundi dernier à Grosbois, où il volait. Ce fut le cas. Il était méconnaissable, se déferrant même.» Enfin, pour revenir à Litya de Bosens, comme il n'est pas question d'étalon pour elle cette année, sa belle histoire peut continuer... |